Le mercredi 25 septembre dernier, les étudiants de l’Université Ryerson, en Ontario, ont organisé une assemblée générale historique. Lors de celle-ci, plus de 200 étudiants ont voté par une majorité écrasante en faveur d’une grève d’un jour pour le 6 novembre prochain contre les coupes du premier ministre Doug Ford en éducation. Il s’agit d’une première au Canada anglais depuis 1996.
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L’assemblée a été marquée par des discours enthousiastes de la part de militants du Comité de grève de Ryerson (« Ryerson student strike committee »), de membres de La Riposte socialiste étudiante, et même de membres du personnel enseignant et de la Fédération ontarienne du travail. Une telle coalition large reflète la colère profonde et généralisée en Ontario devant les attaques incessantes de Ford. Malheureusement, l’exécutif du Syndicat étudiant de Ryerson a honteusement refusé de participer à l’initiative, malgré un vote en faveur d’une grève à l’assemblée générale annuelle de l’association étudiante l’association étudiante l’an dernier.
Après une série de discours d’ouverture, Olive Pape, militante au sein du comité de grève, a proposé la résolution en faveur d’une grève d’un jour pour le 6 novembre. Elle a souligné que la grève était entièrement possible et que l’enthousiasme pour une action contre les coupes était clairement présent. Une discussion de 30 minutes sur la résolution s’en est suivie où les étudiants ont témoigné de l’impact des coupes sur leur vie et sur la nécessité de la grève.
Un vote a ensuite été pris. Sur plus de 200 étudiants présents, une seule personne a voté contre la grève. Le résultat du vote a provoqué une éruption dans la foule qui s’est spontanément mise à scander « Fuck Doug Ford! » Le moral au plus haut, plus de 100 étudiants se sont précipités aux tables de mobilisation pour rejoindre le comité de grève.
Ce vote représente un pas en avant historique dans la lutte contre Doug Ford. Au cours du dernier mois, les pessimistes disaient qu’il n’était pas possible d’organiser les étudiants, que Ryerson était une université trop à droite, ou même qu’il faudrait attendre trois ans pour sortir Doug Ford lors des élections. Les étudiants de Ryerson ont montré que les pessimistes avaient tort. Nous n’avons pas à tolérer trois autres années de coupes : la lutte peut et doit commencer maintenant. Il est entièrement possible de construire un puissant mouvement de grève étudiante en Ontario.
Partout dans la province, les étudiants souffrent sous le poids des coupes. La lutte doit s’étendre au-delà de Ryerson. Sur tous les campus, des assemblées générales doivent être organisées en vue d’une grève pour le 6 novembre. Nous devons également entraîner les employés de soutien, le personnel enseignant et la classe ouvrière plus large dans la lutte. C’est la voie vers la victoire!