Une tentative de coup d’Etat est en cours au Venezuela, à l’initiative de l’opposition réactionnaire et en concertation avec plusieurs puissances impérialistes. Le 23 janvier, le député Guaido s’est auto-proclamé « Président en charge de la République ». Donald Trump a immédiatement reconnu Guaido comme « Président du Venezuela par intérim ». Le Secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA), une organisation dominée par les Etats-Unis, a également soutenu les putschistes.
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Face à cette interférence impérialiste, le Président Nicolas Maduro a annoncé la rupture de ses relations avec les Etats-Unis, donnant 72 heures aux diplomates américains pour quitter le Venezuela. A quoi Guaido a répondu par un communiqué appelant toutes les missions diplomatiques à poursuivre leurs activités. Dans le même temps, le Républicain et réactionnaire notoire Marco Rubio a proposé d’expulser les diplomates vénézuéliens en activité sur le territoire américain.
Lucha des Clases, la section vénézuélienne de la TMI, n’a jamais caché ses profonds désaccords avec la politique de Maduro, qui cherche vainement la conciliation avec la bourgeoisie vénézuélienne, ce qui a pour conséquence de placer le poids de la crise sur les travailleurs et les pauvres, de paralyser l’initiative révolutionnaire des masses, de miner les conquêtes de la révolution bolivarienne et, au final, de faciliter le travail des forces réactionnaires.
En même temps, nous rejetons catégoriquement le coup d’Etat fomenté par Trump-Bolsonaro-Almagro et ses laquais du Cartel de Lima. D’un point de vue économique, social, politique et démocratique, le retour au pouvoir de l’opposition réactionnaire serait une catastrophe pour la masse de la population. Le « plan de transition » élaboré par l’Assemblée Nationale parle ouvertement de privatiser toutes les entreprises publiques et de licencier un grand nombre de fonctionnaires – entre autres mesures clairement anti-ouvrières et pro-capitalistes.
Seule l’énergie révolutionnaire des travailleurs et des paysans pauvres peut garantir la défaite du coup d’Etat. Des milices doivent se constituer dans tous les quartiers et toutes les usines. Celles-ci doivent être placées sous le contrôle des travailleurs. Les latifundias doivent être occupées et défendues par des Brigades de défense populaires, qui existent déjà dans différents Etats du pays.
Pour combattre le coup d’Etat, les capitalistes et banquiers qui le soutiennent et le financent doivent être expropriés. Toutes les grandes entreprises et multinationales impliquées dans le coup d’Etat doivent être expropriées et nationalisées. Toutes les entreprises paralysées ou semi-paralysées doivent être placées sous le contrôle démocratique des travailleurs, sur la base d’un plan de production démocratique, pour satisfaire les besoins du plus grand nombre. Assez de concessions aux capitalistes ! Assez de vaines négociations, conciliations et autres « pactes » avec la bourgeoisie, qui soutient le coup d’Etat !
Nous en appelons aux travailleurs du monde entier pour qu’ils se mobilisent contre ce coup d’Etat réactionnaire et impérialiste. Des rassemblements doivent être organisés devant les ambassades et consulats américains, dans tous les pays.
Pas touche au Venezuela !
Exproprier la bourgeoisie !
Yankees, go home !